Patrick Raynaud
1946 Carrcasonne (Fr.)
Patrick Raynaud Seit 1976 Einzel- und Gruppen-Ausstellungen weltweit
Öffentliche Sammlungen - Public Collections-Collections publiques (Auswahl)
DZ-Bank Frankfurt "Iconoclaste" Fotoensemble von 5 Arbeiten
ZKM Karlsruhe "Les Passagers Clandestins" - Blinde Passagiere" 1991 und
"Cyrano de Bergerac : Reise zum Mond" 1992 , Installation "Das kannibalische Fest" 1993,
Reisendes Atelier - Corot, Monet's Badezuber - Nymphéas"
Stadt Bethoncourt 1989 "Bildwechsel"
Ville de Villeurbanne: "Kreisverkehr" 1988
Museum Ludwig Koblenz V.O.2 und "Nullpunkt"- 2 Installationen
Neue Galerie Slg Ludwig Aachen (Rollerbox, La sculpture en Transit) 1989
und "Sturm im Wasserglas " Installation 1993
Museum Ludwig Köln "V.O." 1995
Museum Ludwig Wien "Le Parvis - Pierre's Fest" 1992
Musée de la Roche sur Yon "Oeuvres Photographiques 1983 - 1990
Stadt Hamburg "Lost Monument" 1992 - 1996 Skulptur im öffentlichen Raum (Einzug Kaiser Karl des V. in Antwerpen) von Hans Makart
Staatsgalerie Stuttgart " Der Perseus-Zyklus" 1988
Städt- Galerie Schwäbisch Hall " La Table du Scribe - Der Tisch des Schreibers"
Städt. Galerie Fellbach
Museum am Ostwall Dortmund " Torso"
Kunsthalle Mannheim: "Ablutions - Waschungen "Installation und
Manets Travel" Die Erschießung Kaiser Maximilians in Mexiko"Installation
Stadt Lingen Kunst im öffentlichen Raum
Stadt Pforzheim Kunst im öffentlichen Raum 2000"Flying Campest" HBK Pforzheim
Stadt Ludwigsburg "in situ" -Skulptur
Weltausstellung 2000 " Smarties Mill" 2016 Kunst im öffentlichen Raum
Sehn de-Müllingen
Städt. Galerie "Altes Theater Ravensburg" 1995/96
Stadt Paris Art Public
MUHKA Musée d'art Contemporain Antwerpen
Museum Ritter Waldenbuch " Raffaels Travel " Les trois graces" 1994
Musée d'art contemporain Genève "Hodlers Postkarten - Der See"
Pro Helvetia Genf "Hodlers Postkarten : Das Gebirge"
AXA-Art Köln "Caspar David Friedrich's Travel "Das Eismeer"
Kehrer Verlag Heidelberg " Kunst-Flugkoffer" 1989
"Das erste 24 - Stunden - Kunstmuseum " 18.6.2014, Celle
FRAC Paris 1990 "Art Mobile"
FRAC AQUITAINE " Jongleurs Reisekoffer" 1989
FRAC Franche Comté
FRAC Toulouse
FRAC Languedoc Roussillon
FRAC Alsace
FRAC Bretagne
FRAC Aquitaine, Bordeaux
Slg der Universität Bursa Türkei " Die Ausgrabungen von Bursa" 1995
Delphi Stadt Delphi "Les Fouilles" Arbeit in situ.
San Diego "L'allée des catastrophes"
Appropriation Art und skulpturale Inszenierung
Raynaud thematisierte als erster Künstler die Arbeit des Verpackers und Transporteurs, das Nomadentum von Kunstwerken rund um die Welt, von Ausstellung zu Ausstellung, sowie die Präsenz zeitgenössischer Kunst in den Medien in Form von Ektachromen, die als hinterleuchtete Filme, als Bilder auf der glänzenden Oberfläche der TV-Monitore, als Diasec-Formate klassische Arbeiten der Kunstgeschichte aufscheinen.
Arbeiten, die er im Originalformat in Transportkosten zeigte, (siehe auch die Arbeit der Staatsgalerie "Der Perseus Zyklus" erworben im Jahr 1989 waren in den 80er Jahren Inszenierungen, die in dieser Form zum ersten mal zu sehen waren). Szenerien in situ, sowie grosse Installationen begründeten weltweit seinen Ruf als erfindungsreicher Medien-und Environment-Künstler. Seine Inszenierungen des menschlichen Körpers in Arbeiten wie "Blinde Passagiere", 1991 (ZKM), "Le Festin Cannibale", 1993 (ZKM), "Waschungen/Ablutions", 1992 (Kunsthalle Mannheim) zeigen die Fragilität, die Verletzlichkeit auf eine Art und Weise, die das Sein unserer Leiblichkeit mit großer Behutsamkeit, Sensibilität und Achtung thematisiert.Vor allem erwähnt werden soll hier das großartige Environment "V.O.", 1995, das den toten Christus (Basel) als Hintergrundfolie auf einer Filmleinwand für amerikanische Werbeslogans dient und durch Musikbegleitung sozusagen die die profane Schamlosigkeit der heutigen Werbeindustrie offenlegt. Die Wehrlosigkeit des toten Körpers jedoch legt sowohl Slogans als auch Musikbegleitung bloß. Es bleiben Trauer und Nachdenklichkeit (Sammlung Museum Ludwig).
Begegnung mit Patrick Raynaud 1986 in Rhône-Alpes; Zusammenarbeit seit 1989.
Vermittlung von zahlreichen Ankäufen und Ausstellungen im In-und Ausland.
Appropriation art and sculptural staging
Patrick Raynaud was the first artist to focus on the work of the packer and transporter, the nomadism of works of art around the world, from exhibition to exhibition, as well as the presence of contemporary art in the media in the form of ectachromes, as backlit films, as images in the shiny surface of the TV monitors, classic works of art history appear as diasec formats. Works that he showed in the original format in transport boxes (see also the work "The Perseus Cycle" acquired by Staatsgalerie Stuttgart in 1989) were productions in the 80s that were shown for the first time in this form. Scenes in-situ as well as large installations established his reputation worldwide as an inventive media and environment artist. His staging of the human body in works such as "Blinde Passagiere", 1991 (collection ZKM, Karlsruhe), "Le Festin Cannibale, La table du Savoir et du Désir", 1993 (coll. ZKM, Karlsruhe), "Ablutions/Washings", 1992 (Kunsthalle Mannheim) show the fragility, the vulnerability in a way that our being corporeality is addressed with great care, sensitivity and respect. Above all, the great environment "V.O.", 1995, should be mentioned here, which serves the dead Christ (Basel) as a background film on a film screen for American advertising slogans and, though musical accompaniment, so to speak, the profane shamelessness of today's advertising industry. The defenselessness of the dead body, however, exposes both slogans and musical accompaniment. There remains sadness and thoughtfulness (collection Museum Ludwig). Brigitte March met Patrick Raynaud in 1986 in Rhône-Alpes and work with him since 1989. Mediation of numerous purchases and exhibitions in Germany and aboard.
Notes sur l'oeuvre de Patrick Raynaud
L'oeuvre de Patrick Raynaud dialogue avec l’esthétique du cinéma et sublime la scénographie sculpturale. Des sculptures mises en scène sensibles à l’architecture confrontées à l’histoire de l’art et de la littérature, au quotidien, à la philosophie des sciences et à la vie de l’artiste. Comme dans le cinéma et dans l’architecture, la lumière devient matière et outil. L’expression plastique est la sculpture, l’installation, la photographie et le dessin. Depuis le milieu des années 1980, Patrick Raynaud emploie le néon pour rehausser, commenter une image photographique, la plupart iconique, emballée dans des caisses de transport en bois ou en métal. Ces caisses ou Flight-case destinées la plupart au transport d’art, au déplacement ou déménagement d’une oeuvre d’art, résultent formellement d’une image citée en taille mais non en forme. La forme du flight-case se fonde sur le projet de l’artiste, sa vision, sa mise en scène, son commentaire. L’idée conductrice est la transformation d’un objet fixe en objet déménageable : l’image photographique, contenant et contexte de la sculpture, initie au voyage, au départ.
Le choix des titres, narratifs et poétiques, invite le spectateur dans un monde souvent mystérieux et littéraire. Les sculptures et installations sont conçues pour des lieux d’exposition en particulier. La notion de l’in-situ joue un rôle fondamental dans la conception du travail de Patrick Raynaud et de ce qu'il appelle l'in-situ déménageable. L’oeuvre, masse médiatique et postmoderne, se réfère à l’esthétique de l’oeuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin, qui, dans ce contexte, constitue son commentaire sculptural. Le temps, aussi une notion de l’image en mouvement, est traité par le concept de l’in-situ déménageable.
Les sculptures des années 1985 se référent en tant que métaphore aux formes archétypales de la maison, de l’escaliers, du cube, du pont, du cône et de tours qui eux, sont souvent combinées à la lumière, artifice du spectacle et de la mise en scène de l’objet et de la pensée. L’exécution des objets architecturales simple, en bois, en carton ne se trouve alignée, cheminée ou ordonnée. La mise en scène organique est un trompe oeil qui visualise une continuité imaginaire de l'espace. La sculpture se fond avec l'espace, disparaît dans l’incertitude et fait vivre l’objet dans la narration du spectateur. Les objets et sculptures, mystérieux dans leur présence, s’emportent par un souffle d’invisibilité. La présence et l’absence de l’objet, mis hors champs, se trouve délicatement posé sous un voile légèrement en mouvement.
Formellement dans STRATEGIES ET FICTIONS de 1986, Patrick Raynaud lie son vocabulaire de la sculpture à l’utilisation de forme à caisson souvent sur roulette, ce qui dans les années à venir deviendra le label de l’artiste PATRICK RAYNAUD. Ce sont des caissons lumineux, le „Flight Case“ noir avec des charnières argentées et combinées à une photographie cibachrome sous plexiglas. Patrick Raynaud combine avec l’image photographique d’une oeuvre d’art citée, d’un objet quotidien, d’un modèle également des caisses de transports d’art en bois signées par les entreprises telles que Roggendorf ou Hasenkamp en Allemagne. L’image est toujours une photographie cibachrome recouvert d’un plexiglas et illuminées par des tubes de néon, qui, parfois souligne la composition de l’image visibles pour les éditions WATEAU’S TRAVEL, 1994 ou VAN GOGH’S LIGHT CASE, SUNFLOWERS, 1995. Le travail de Patrick Raynaud interpelle les lectures de simulacre et soulève le provisoire stable, le transit fixe, l’instabilité fluide, la permanence de l’éphémère en contre sens à l’éternité.
Le modèle dans l’oeuvre de Patrick Raynaud se réfère à des présentations picturales chrétienne du Christ mort de Hans Holbein, V.O., 1995; LE FESTIN CANNIBALE, LA TABLE DU SAVOIR ET DU DESIR, 1993; TEATRO ANATOMICO, 1991 ou à la présentation du corps entre l’état d’éveil doux, de sommeil profond ou de mort.
L’installation PORTES, COCHONS PENDUS, 1994 montre des athlètes pendus aux chevilles en position détendue, de relâche. Des titres d’oeuvres comme RELIQUAIRES, 1992 et ABLUSIONS, 1992 suivent la représentation de cultes et de pratiques religieux transposés et interprétés dans la vie quotidienne. L’artiste iconique allemand Caspar David Friedrich est thème et sujet des TOURNIQUETS, 1992 parmi les CARTES POSTALES, 1991, d’Histoire de l’art dont les portraits de femmes. Les CARTES POSTALES, 1991 sont des présentoirs avec des photographies cibachromes fragmentées en format standard des cartes postales.
Le projet des bassins MONET’S WANNEN : NYMPHÉAS et BADESCHÖNHEITEN, 1992 fait partie d’un cycle de réflexion sur les NYMPHÉAS de Claude Monet dont les CARTES POSTALES et MONET’S SUITE CASE, NYMPHEAS, un flight-case en forme de paravent de 1990.
Text by Alain Charre
"Patrick Raynaud, issu du cinéma et utilisant en tant que sculpteur toutes les ressources de l’espace (volumes, lumière, photographie, installation) a exposé dans de nombreux pays et pris une place singulière sur la scène artistique ces dernières années. Son travail, proche de certaines tendances sans adhérer à aucun mouvement, à la fois critique et éminemment plastique, se développe autour de quelques concepts-clés qui lui permettent de passer d’oeuvres monumentales dans la ville à des interventions plus légères, centrées sur les échanges et les mouvements de l’art, avec la même pertinence“
Patrick Raynaud
L’INCENDIE AU GRENIER / THE FIRE IN THE ATTIC,
Bois découpé et peint, charnières métalliques, matériel électrique, ampoules-flammes
Premières exposition en 1985
„Première apparition de la maison archétypale (à deux pignons et exempte pour cette fois de percement) à l’intérieur d’une forme architectonique plus évoluée (le fronton caryatide) mais en voix de destruction (simulation d’une fin de consumation par des ampoules-flammes animées)“.
Patrick Raynaud
LA CHUTE DES ANGES (DU HAUT DES TOURS) / THE FALL OF THE ANGELS (FROM THE TOP OF THE TOWERS)
Bois découpé, fer, luminaire à multiples projections
Premières exposition en 1985
„Caryatides à l’envers, comme les atlas soutenant le monde, douze figures découpés matérialisent l’espace central de l’exposition déterminée par l’emplacement des mâchicoulis qui du dernier étage de la tour aboutissent à la rue que l’on surplombe. L’analogie est faite entre la chute de projectiles mortels et la chute des anges, dans un grand déploiement de rayons lumineux qui transpercent l’espace à grande vitesse et en tout sens pour finir par décrire des trajectoires aléatoires sur les murs de pierre, décrivant ainsi comme dernier plan de l’oeuvre l’architecture du lieu lui-même. Le détournement de ce luminaire, réservé d’ordinaire aux boîtes de nuit et qui sera repris dans une pièce à Grenade, est bien représentatif de la façon dont les éléments simples sont empruntés à la production industrielle d’aujourd’hui servent à évoquer des faisceaux de référents situés très en deçà, tout en donnant à voir de façon immédiate à la fois les éléments construits de la pièce et l’espace qui la contient. La plupart des œuvres de Patrick Raynaud joue avec ces trois types d’éléments différemment conjugués : objets manufacturé / objets construit / espace de l’exposition pour répondre à la question spécifique posée par la telle ou telle „présentation artistique“. D’autres pièces déjà construites dans COMÉDIES ET MYSTERES jouent (...) sur l’alternative : objet de culte / objet d’art.“ Les autres titres, significatif de la série sont : „Amour Profane“; „Amour Sacré“; „Dix Petits Bustes“; „Vision Céleste“; et „La Marmite de Satan“.
Patrick Raynaud
CONFESSIONNAL / CONFESSIONAL
Bois découpé et doré, moucharabieh, textiles, velours, ventilateur, laiton, tubes fluorescents.
Premières exposition : Carcassonne, 1985
„Type de construction „ à caryatides „ s’en référant cette fois-ci à l’architecture mobiles des églises. La pièces possède, librement adaptés, tous les éléments constitutifs d’un confessionnal et met en place un système de frustration de la perception : rideau de velours hermétiquement clos mais agité de mouvements dont on ignore la cause (ventilation intérieure), moucharabieh suffisamment obstrué par des gazes superposés pour qu’on ne puisse qu’entre’apercevoir l’intérieur de la pièce, dos de construction volontairement visible, mais non traité plastiquent. La croix, constituée de deux petits tubes fluorescents du commerce simplement ligaturé, affiche la référence religieuse de cette exposition qui instaure un amalgame entre l’objet d’art et objet de culte“
Patrick Raynaud
ESTRATEGIA PARA UNA NOCHE FICTICIA
Bois, fer, volages, ventilateurs, luminaire à multiples projecteurs animés
Premières exposition : Gnade, 1986
„Piece „in situ“ située au centre de la salle d’exposition, au plan cruciforme (un hôpital construit par Isabelle la Catholique après la domination maure en Andalousie, d’une architecture hautement symbolique)“.
Patrick Raynaud
STRATEGIES ET FICTIONS (JOURNAL DE VOYAGE EN GRECE)
Bois peint, tissu, gyrophares, photographies cibachrome Première présentation : Venise, 1986
„Passage d’un espace fictif (photo cibachrome de la partie sculptée) à un autre (l’au-dessous du lieu d’exposition) en passant par différente distorsions d’échelles (une colline sur une table, un chariot transportant un fragment de montage), tandis que des images encadrées (un monochrome de velours froissé, une maquette en papier qui brûle, l’agrandissement d’une carte postale ...) donnant d’autres images du temps qui passe. En absence de toutes précisions concernant le lieu où se tiendrait l’exposition „Appert 86“ pour laquelle les deux dernières pièces étaient préparées, Patrick Raynaud avait décidé d’envoyer à Venise une sorte de „croquis de voyage“ de l'endroit où il séjournait alors, en l’occurence le Péloponèse (d’où le sous-titre). Un catalogue comportant des fragments de journal de voyage réel accompagnait cette exposition„.
© Alain Charre, PATRICK RAYNAUD, SCULPTURES, Jack Damase Editeur, Paris, 1989, pp. 27-46, ff extracts and quoting.
Brigitte March International Contemporary Art